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Forum de numismatique classique en Francais => Topic started by: AMICTUS on June 25, 2022, 10:10:36 am
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Les deux antoniniens illustrés ci-dessous (type répertorié sous le n° 574 r (2) et illustré au Tafel 48 du corpus de Göbl) appartiennent à la 5e émission de Rome (266) et ont été frappés dans la deuxième officine (marque B) de cet atelier. Ils comportent des caractéristiques de frappe anecdotiques dont une double liaison de coins (avers et revers) et donc aussi les mêmes traces d’une frappe incuse au revers (Fig.1 & Fig.2).
Mais c’est la gravure du buste de Gallien figurant à l’avers qui présente une réelle singularité. Alors que celui-ci peut être défini comme étant radié, drapé (?), cuirassé, vu de dos, avec des rubans divergents, sa base, quant à elle, est très caractéristique, par ses courbes et ondulations, des simples bustes nus. L’apparence est celle d’une possible regravure assez maladroite et sommaire, en particulier pour l’épaulette droite, qui, incisée sans profondeur, n’a pas totalement oblitéré une partie du buste nu d’origine.
Cette possible regravure ne semble pas être due à une cassure ou à une usure excessive du coin initial. Elle vise probablement à compléter, dans l’urgence, par l’apport d’un coin supplémentaire sommairement regravé avec un buste exceptionnel (drapé (?), cuirassé, vu de dos), la production d’une série particulière frappée dans l’officine B. La transformation d’un buste monétaire impérial sans réelle nécessité technique, semble-t-il, alors qu’il est utilisé simplement à la frappe de monnaies courantes confére une nature singulière à ces séries à bustes exceptionnels, peut-être destinées à des bénéficiaires spécifiques.
Ces éléments peuvent être répétés, pratiquement à l’identique, au sujet d’un antoninien issu de la cinquiéme officine, au revers VBERITAS AVG (Fig.3), tout en soulignant que dans ce cas ni épaulette ni épaulière ne sont visibles, ce qui accentue encore le caractère incomplet, voire bâclé, de la modification.
Enfin, un style de gravure très similaire d’un buste d’avers de Gallien utilisé dans la 11e officine avec le revers INDVLGENTIA AVG (répertorié sous le n° 638 s et illustré au Tafel 52 du corpus de Göbl) pourrait permettre de dater la regravure des bustes utilisés dans les seconde et cinquiéme officines de la période d’augmentation du nombre des officines de l’atelier de Rome et de l’accroissement de sa capacité de production, lors de la deuxième phase de la cinquième émission: un contexte explicatif .
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Coin 2 looks more like ABVNDANTIA AVG (Göbl 574) to me.
Pekka K
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Yes, Fig. 1 & 2 ABVNDANTIA AVG (B) with obverse and reverse dies links and Fig. 3 VBERITAS AVG (E).
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Pourquoi parle t-on d’une regravure plutôt qu’une gravure originelle par un artiste incompétent ?
DT
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Il y a d’emblée une interrogation (?) mais aussi ces éléments:
Le style du portrait lui-même est de bonne qualité et il n’aurait pas été très difficile de graver à l’unisson le buste cuirassé à un niveau de qualité comparable pour un graveur compétent, et un graveur malhabile n’aurait pu exécuter un portrait aussi soigné.
Les traces des courbes des épaules d’un buste nu initial sont encore d’un relief très visible à côté d’une cuirasse incomplètement gravée et d’un relief moins prononcé.
La surgravure partielle et postérieure d’une cuirasse pourrait concilier ces deux points
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Après un examen attentif de plusieurs exemplaires avec le buste « nu », il me semble très probable que votre hypothèse soit exacte, surtout considérant que les monnaies illustrées ont toutes été frappées avec des coins presque neufs, donc certainement pas une regravure due à l’usure.
DT