L’aurelianus repris ci-dessous n’est répertorié ni dans le corpus établi
par P.
Bastien, ni dans aucun de ses deux suppléments. Il n’est néanmoins pas inédit
car un autre exemplaire a déjà été décrit et illustré lors d’une vente publique. Les deux exemplaires sont issus du même coin d’
avers.
Il a été frappé dans la deuxième officine de l’atelier de
Lyon (marquée B). Son poids est de 3,5 g. et les axes
des coins sont alignés (12 h).
A/.
IMP C NVMERIANVS
AVG Buste radié, drapé,
cuirassé, vu de dos, vers la droite.
R/.
PAX AVGG B / - // - Paix debout vers la gauche.
Cet aurelianus présente donc un
avers hybride comportant un buste attribué initialement à Numérien César puis à Numérien Auguste lors de la 1ére phase de la 6éme émission couplé à une légende d’
avers raccourcie présente, elle, à partir de la deuxième phase de cette émission. Il s’agit donc, alors que les modifications du buste et de la légende ont été concomitantes, de l’utilisation prolongée d’un
type de
portrait dépassé mais déjà gravé et anépigraphe et alors doté de la nouvelle légende appropriée.
Il peut donc être
daté de la transition entre ces deux phases de la 6e émission, soit au début de l’été 283. Celle-ci est en effet intervenue après qu’environ un quart du total
des revers PAX AVGG de l’officine B ait été émis pour Numérien Auguste.
De tels hybrides ne sont pas répertoriés à ce jour pour la troisième officine marquée C et utilisant le
revers MARS VICTOR; ni ne le sont
des erreurs de gravure couplant le nouveau buste
cuirassé de Numérien avec la légende d’
avers longue initiale. Probablement le signe d’un changement de légende et de
portrait bien pré
paré et
indépendant de tout événement dynastique ou institutionnel inattendu, et peut-être aussi le résultat de la présence de Carin et de son entourage dans la zone.